Sommaire
6 GRAND ANGLE
L’hôtel de ville de Roubaix
8 ACTUALITÉ
Vie des entreprises, prévention, nominations
14 ZOOM MATÉRIAU
L’acier prélaqué, une solution d’avenir
20 FORMATION
Chez les apprentis de la cinquième façade
30 INTERVIEW
Pascal Nogré, MOF couverture
34 FOCUS SOLUTION
Isolants réflecteurs : du respect des normes à l’efficacité énergétique
38 DOSSIER
À LA RECHERCHE DE LA SÉCURITÉ ET DU CONFORT
La prévention, plus que jamais
EPI : les nouveautés
Les dernières tendances du workwear
56 CHANTIER
Diamant argenté à Bordeaux
64 PRODUITS ARTIBAT
Edito
Pari(s) relevé,
rendez-vous manqué
Le 18 août dernier, le général d’armée Jean-Louis Georgelin nous quittait. Une chute accidentelle sur ces chemins de randonnée ariégeois qu’il affectionnait tant aura eu raison de cet homme que l’on pensait inébranlable, imperturbable, irréfragable, presque inamovible… à l’image finalement de l’édifice pluriséculaire qu’il avait juré de rebâtir en un temps record.
Militaire exemplaire maintes fois décoré, il s’est retrouvé propulsé sur la scène médiatique quand Emmanuel Macron l’a choisi pour mener le projet de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, trois jours seulement après le terrible incendie d’avril 2019. Une nomination qui aura fait grincer des dents les milieux de la culture et du patrimoine, tant l’idée de bombarder un militaire à la tête d’untel projet paraissait incongrue, voire provocante. D’autant que l’heureux élu était précédé d’uneréputation de forte tête à la franchise parfois trop prononcée.
Ce catholique convaincu, très pratiquant, saura pourtant se faire accepter – et obéir ! – par les nombreuses équipes qui vont oeuvrer quasiment sans discontinuer pour rebâtir le majestueux édifice. Parfois à marche forcée certes, mais toujours dans les temps. Preuve en est : malgré la disparition brutale de son chef de file, le « chantier du siècle » avance toujours conformément au calendrier fixé. À date, la reconstruction de la flèche a déjà atteint la hauteur des tours, et son sommet est attendu pour la toute fin d’année.
Évidemment, les yeux du monde étant braqués sur ce symbole parisien, les enjeux sont tels que les moyens ont été accordés pour tenir les délais annoncés, fixés quasiment au lendemain du désastre par le président de la République en personne. Mais nous sommes bien placés pour savoir que, dans le bâtiment, les promesses sont parfois difficiles à tenir, pis encore quand l’équation intègre
autant d’éléments et d’inconnues.
Mais le général Georgelin était un homme de parole. Il a mené sa croisade avec obsession et passion, et laisse à son bras droit (et désormais successeur) Philippe Jost un calendrier au cordeau, jusqu’à la réouverture prévue de la cathédrale si chère à son coeur en décembre 2024. Un rendezvous que le général Georgelin ne pourra malheureusement pas honorer. Peut-être une des seules promesses qu’il n’aura pas pu tenir, bien malgré lui…
À sa famille, à ses proches et à tous les collaborateurs de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui ont su apprécier l’homme derrière le militaire, toute l’équipe de Toiture Magazine adresse ses condoléances les plus sincères.