L’agenceur n°67

A partir de 12,00

Sommaire

NEWS
Carte verte à Élise Fouin chez Balsan
Retour réussi pour Xylexpo

 

FORMATION
Novéha, le renouveau du demi-siècle
Une vitrine attractiv

 

DOSSIER
LES ESPACES DE VENTE
À LA RECHERCHE DE L’EXPÉRIENCE
La vision des spécialistes
– Studio Fairly
– Héroïne
– Idoine
– Cogitech
– Ideal Work

Quelques exemples d’aménagements
– Parfumerie Amouage, Mascate
– Boutique Avril, Paris
– Le Grand Atelier de Fabrice Gillotte, Dijon
– Magasin Habitat, Lyon
– Le concept Petit Bateau

Jeux visuels chez Loulou

 

 

 

 

 

Edito

Comique de répétition pour a-voeux de faiblesse

Les voeux de nouvelle année sont toujours un exercice singulier. La tradition veut que l’on passe en revue d’un air compassé les douze mois écoulés, en énumérant les ô combien nombreuses crises traversées et épreuves rencontrées, tout en entretenant une illusion de victoire par un habile jeu
de langage et un vocabulaire adapté : les crises deviennent alors surpassées, et les épreuves surmontées.
Mais elle exige aussi, de façon peut-être plus sournoise encore, d’évoquer au même moment un futur éventuellement pressenti, parfois anticipé, mais par essence totalement inconnu à l’instant T – quoiqu’il doive bien évidemment être prophétisé comme porteur d’espoir et positif.

À ce petit jeu, rien ni personne ne surclasse la cérémonie des voeux présidentiels. Allocution incontournable pour le chef de l’État sous la Ve République, elle est, malgré les différentes valses électorales depuis
1958, restée relativement inchangée dans sa structure et surtout dans le champ lexical et le vocabulaire employés. Ce que nos confrères du média en ligne Brut ont parfaitement – et un brin ironiquement – illustré dans une vidéo publiée peu de temps avant les voeux du président Macron au soir de la Saint-Sylvestre. Y sont habilement mêlés les différents discours des trois derniers locataires de l’Élysée, et force est de constater que de droite, de gauche ou d’ailleurs, les termes sont semblables, les éléments de langage similaires… à tel point qu’on les penserait interchangeables.

Les années évoquées sont à chaque fois « rudes », « difficiles » , « intenses », débordantes de « bouleversements», de « souffrances » ou de « moments d’épreuve »… tandis que celles à venir sont sempiternellement celles du « renouveau », des « grandes décisions », de « tous les possibles », à grands coups d’« audace », d’« espoir » et d’« ambition ». Bref, de bien jolis mots, qui paraîtraient presque crédibles s’ils n’étaient répétés et dévoyés année après année. Cela étant, il doit être bien complexe de s’adresser à un électorat dont presque la moitié n’a pas voté pour vous (et dont un gros quart ne vous a choisi que par défaut – voire par dépit –, pour évoquer la dernière élection présidentielle)…

Pour sacrifier à mon tour à la tradition, voici donc une liste de mots dont on a usé et abusé concernant les deux années passée et à venir. Chacun saura y trouver son compte.
– Guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation, pandémie, pénurie, cataclysme environnemental, chômage, réforme, grogne sociale, retraites…
– Unité, courage, bienveillance, partage, espérance, compassion, résilience, honnêteté, tolérance, force, dynamisme…

Plus sérieusement, mes chers amis, toute l’équipe de votre magazine l’Agenceur se joint à moi pour vous souhaiter malgré tout la meilleure des années possible !

 

Brice-Alexandre Roboam

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Zone d'expédition

CEE / Suisse / Dom-tom, France Métropolitaine, Reste du monde