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BREXIT OR NOT BREXIT ?
La filière bois dans l’expectative
Le 23 juin 2016, le Royaume-Uni décidait de quitter l’Union européenne par référendum. Après plus de deux ans de tractations pour parvenir à l’élaboration d’un accord de sortie, le Parlement britannique vient tout juste de rejeter le compromis présenté mi-janvier par Theresa May, plongeant ainsi le pays et le reste de l’Europe dans l’impasse, à quelques semaines seulement de la sortie officielle du royaume, prévue pour le 29 mars ! Alors, le Brexit aura-t-il effectivement lieu ? Nous orientons-nous vers un nouveau référendum ? Ou vers un « no deal » qui compliquerait encore un peu plus l’avenir du Vieux Continent ? Avant même une probable sortie du Royaume-Uni de l’Europe des 28, le Brexit est d’ores et déjà la source de nombreuses inquiétudes à tous les échelons de l’économie européenne, dont celui de la filière forêt-bois. Malgré la montée en puissance des exportations vers la Chine et l’Asie en général, le Royaume-Uni reste en effet un partenaire commercial important pour l’Hexagone, notamment pour l’amont de la filière. Pour les résineux tout d’abord, avec 7 534 m3 de sciages exportés en 2017 et des prévisions à la hausse pour 2018. Mais aussi et surtout pour les feuillus, et notamment pour le chêne, très prisé du marché britannique pour les secteurs de la menuiserie, de l’ameublement ou de la construction. La Grande-Bretagne est même notre premier marché pour l’export de sciages de chêne avec près de 46 000 m3 exportés en 2017… Loin devant la Chine (26 000 m3) ou l’Allemagne (22 000 m3) ! Scieurs, évidemment, mais aussi papetiers, fabricants de produits pour la construction ou pour l’agencement… Toute notre filière est aujourd’hui concernée par le départ annoncé de l’un de nos principaux partenaires commerciaux et par ses conséquences à court et plus long terme. Conséquences d’abord au niveau de la normalisation, avec une possible fin des normes européennes harmonisées en vigueur dont bénéficiaient les produits destinés à être exportés outre-Manche. Produits qui pourraient d’ailleurs bientôt faire l’objet d’une certification nationale. Conséquences également au niveau de l’achat et de la vente de bois et de produits dérivés couverts par les règlements Flegt et RBUE, avec un possible surcoût administratif et financier si aucun accord n’est trouvé. Conséquences encore pour les entreprises françaises dont le Royaume-Uni représente le premier marché à l’export, et quibsont aujourd’hui dans l’expectative d’un rétablissement des formalités douanières et des contrôles sanitaires, et de la fin de la libre circulation de leurs marchandises. Conséquences enfin pour les professionnels Français implantés au Royaume-Uni, qui seront sans doute soumis au même régime avec le retour de certaines barrières réglementaires à l’export… Bon ou mauvais, le verdict tombera à coup sûr d’ici quelques semaines, avec des adaptations à prévoir des deux côtés de la Manche !
Adèle Cazier
Rédactrice en chef
Edito
NEWS
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ÉQUIPEMENT
- Freud se donne les moyens de ses ambitions
- Portes ouvertes sur l’automatisme
NÉGOCE
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SALON
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FILIÈRE
- « La forêt et le bois ont devant eux un futur radieux »
SCIERIE
- Le Normand RBD est confiant dans l’avenir du chêne
CONSTRUCTION
- UFV Bois table sur les bois collés et l’e-commerce
ENQUÊTE
- La fixation bois au beau fixe
- Un marché dynamique en pleine expansion
- De gros investissements pour rester dans la course