Sommaire
NEWS
- Environnement Inauguration du plus grand séchoir biomasse d’ONF Énergie Bois
- Construction Un bâtiment d’OBM
- Construction labellisé BBCA
Filière
- Le Commerce du bois fait évoluer ses canaux de commercialisation
FOCUS
- WOODRISE La construction bois tutoie le ciel
- 13 projets d’exception pour le concours Adivbois
- Le bois : matériau de la ville du futur au Japon
- L’exemple canadien
- Le prix de la Construction bois dévoile ses lauréats
- FCBA fait trembler les visiteurs !
MENUISERIE
- Fenêtres sur des savoir-faire
NÉGOCE
- Le groupe Bouney devient
- B comme Bois
AMÉNAGEMENT
- Tour d’Europe des panneaux
ENVIRONNEMENT
- PEFC revoit sa copie
SCIERIE
- SCMR mise sur la deuxième transformation
FILIÈRE
- L’innovation récompensée
DOSSIER
- Batimat dévoile ses univers
- Une déclinaison de thèmes pour les professionnels du bâtiment
- Des nouveaux rendez-vous pour séduire les visiteurs !
PRODUITS BATIMAT
Edito
CITE : les fenêtres prennent la porte
Le 27 septembre, le ministère de la Transition écologique et solidaire annonçait une révision du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) appliqué aux fenêtres, portes et volets, avec un abaissement immédiat du taux de crédit de 30 % à 15 %, suivi de la disparition totale du dispositif à compter du 27 mars 2018. Les arguments invoqués par le ministère ? Le soi-disant « mauvais rapport coût/bénéfice » et « les faibles économies d’énergie » liés aux travaux de remplacement de fenêtres. Une annonce qui a logiquement suscité une vague de colère auprès des professionnels du secteur. D’autant que cette décision s’appuie sur une étude de l’Ademe jugée partiale et trop ancienne par les syndicats de la profession, alors que de nouvelles études attestent bel et bien des bénéfices du remplacement des fenêtres dans la réduction des déperditions thermiques et la consommation de chauffage*. Dans un contexte où les fabricants de fenêtres sont confrontés à l’afflux de produits à bas prix en provenance d’Europe de l’Est, et où la menuiserie bois peine à conserver ses 10 % de parts de marché, cette mauvaise publicité – largement relayée auprès du grand public – met un peu plus à mal la filière. Comment, dans cette situation,justifier du bien-fondé de cette décision auprès des milliers d’entreprises et d’artisans engagés dans la démarche Qualibat pour être certifiés RGE et bénéficier du CITE ? Et quel sera l’impact à plus ou moins long terme de cette suppression sur les 180 000 emplois de la filière menuiserie extérieure française, alors que l’on annonce déjà la disparition de 7 000 à 9 000 postes dès 2018 ? Autant de questions qui restent pour l’instant sans réponses, même si un léger sursis vient partiellement réconforter la filière. Le 11 octobre, le gouvernement a finalement revu sa copie en proposant un aménagement du dispositif qui restera bien à 30 % jusqu’au 31 décembre 2017, avant d’être raboté à 15 % au 30 juin 2018. Une mesure qui – à l’heure où nous bouclons – doit encore être examinée par l’hémicycle pour être intégrée au projet de budget, alors qu’un nouvel amendement prévoit déjà de maintenir le CITE à 15 % jusqu’au 31 décembre 2018…
Le bras de fer continue.
Adèle Cazier