BOISmag n°157

12,00

Sommaire

VIE DES ENTREPRISES

  • Clerc veut jouer la carte régionale
  • Innovations, investissements, rachats, partenariats…

REPORTAGE

Cap sur la Suède

ACTUALITÉ

  • La filière bois sortira-t-elle la tête de l’eau ?
  • Le bois fait-il peur aux constructeurs ?
  • Poussière de bois : la filière dans l’impasse
  • Le prix des forêts repart à la hausse
  • Des marchés en dents de scie
  • Nouveau contrat pour un nouveau départ
  • Recherche terrains pour immeubles à vivre bois
  • Quel avenir pour les bois locaux sur les marchés publics ?

COMPTES-RENDUS

  • Carrefour international du bois 2016 : une belle édition
  • Affluence en hausse à Xylexpo

Edito

Will you still buy my French Lumber Sir?

Les Britanniques ont donc décidé de quitter l’Europe. Au-delà des considérations que l’on pourrait avoir sur le sens démocratique d’un tel référendum quand on dispose d’un Parlement, je n’aimerais pas être un Anglais de 20 ans et voir des générations dont l’avenir est derrière elles se permettre de décider du mien. Au-delà de la perte que représente pour tous ceux qui restent dans l’UE ce «Good Bye » unilatéral dû à la fantaisie personnelle des Britanniques – sauf paiement d’une digne compensation (mais nos leaders y ont-ils songé?) –, nous nous trouvons bel et bien dans la situation d’un divorce. Alors, pourquoi pas d’indemnité compensatoire? Verrons-nous se développer les classiques rancœurs et mesquineries de part et d’autre? Les relations entre les pays européens et la Grande-Bretagne, entre nos entreprises et entre nos citoyens, sont anciennes, multiples et fortes. Vont-elles s’arrêter? La Grande Bretagne va-t-elle hisser les voiles, comme les Monty Python l’avaient imaginé, dans les années 80, avec leur comédie le Sens de la vie? Pour aller où? Il est un pays d’Europe qui n’est pas dans l’UE, et pour lequel on ne fait aucune différence, à tel point qu’on oublie souvent ce particularisme, c’est la Suisse. Assisterons-nous à une helvétisation de la Grande-Bretagne? Libérée de la bureaucratie européenne, libre d’exprimer son particularisme sans être écrasée par la normalisation, mais en Europe quand même? Cela pourrait donner des idées à d’autres… Mais puisque ces réflexions sont publiées dans BOISmag, il est important pour moi de me demander quelles seront les implications pour la filière bois française. Le marché britannique est loin d’être négligeable. Bois résineux et feuillus français ont depuis longtemps traversé la Manche. Nul doute que les échanges seront impactés. Quand? Comment? Seul l’avenir nous le dira. D’ici là, attendons que la poussière retombe.

Yves Samama