Sommaire
VIE DES ENTREPRISES
- Innovations, investissements, développements, rachats, fusions…
ACTUALITÉ
- Le bois tropical a vocation universelle
- Au coeur d’une quadruple révolution
- À la recherche de l’équilibre
- Tout est bon dans le bois !
FICHE ESSENCE
- Cahier central : Le hêtre, une ressource française
ARCHI TECTURE BOIS
- Festival de projets pour Fimbacte
- Le lamellé-collé décolle à Oslo
REPORTAGE
- En passant par l’Alsace et la Lorraine…
ENQUÊTE
- Préservation du bois : vers des traitements « écolo-compatibles » ?
Edito
Le climat qui cache la forêt
L’année 2015 s’est clôturée avec la COP 21. Pour la première fois, 195 pays ont dit oui à l’accord sur le réchauffement climatique. Ils ont été unanimes pour contenir la hausse de la température moyenne en dessous de 2 °C, et poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 °C. Et la forêt? Et le bois dans tout cela? Certes, l’article 5 reconnaît le rôle crucial des puits de carbone forestiers et met en avant le cadre volontaire de la lutte contre la déforestation dans les pays en développement. Rien de bien concret cependant. Il faut dire que sur les sites du Bourget et du Grand Palais, qui accueillaient les officiels et les visiteurs, la filière bois était quasi absente. Pas de stand, pas de communication sur les atouts de la forêt dans le stockage de carbone, ni sur la nécessité d’une gestion forestière durable. Hormis la présence du PEFC et quelques petites initiatives d’industriels, la forêt n’est apparue que sous la forme de courts métrages dénonçant la déforestation! Avons-nous raté le coche? Sûrement! Dommage… car quelle plus belle tribune que celle-ci? N’était-ce pas l’occasion de mettre en avant cet éco-matériau, et de porter haut et fort la parole du bois sur la scène internationale? Il aurait été utile par exemple de rappeler qu’une forêt non gérée captera quatre fois moins de CO2. Que le développement de nouveaux marchés et produits par les industries de transformation et les entreprises dynamisera la gestion forestière et la sylviculture. Pour citer Stéphane Le Foll, « nous devons être ambitieux et accélérer le développement de projets porteurs et innovants de la filière forêt-bois. La France ne peut plus être en retard.» Et en parlant de retard, il n’est pas trop tard pour vous souhaiter, au nom de toute l’équipe de BOISmag, une très belle année 2016 !
Stéphanie Obadia