BOISmag n°143

12,00

Sommaire

VIE DES ENTREPRISES

  • Coulidoor: porte ouverte aux investissements
  • Rothoblaas, l’innovation à l’italienne
  • Brèves

RÉALISATION

  • Une cabane-puzzle pour valoriser les feuillus normands
  • Un iceberg au bois de Boulogne
  • Un immeuble parisien surélevé de six étages

TRIBUNE LIBRE

  • Ne baissons pas la garde!

REPORTAGE

  • À la découverte du savoir-faire bavarois

ACTUALITÉ

  • Des bois en quête de légitimité
  • Une année d’exception
  • Quand le bois «positive»
  • PEFC, bilan et perspectives
  • Parquet, stratifiés: où en sont les marchés?
  • Ça chauffe dans la filière!

ENQUÊTE

  • Bardage: le choix de la qualité

Edito

RBUE: Rien de Bien UtilE

Le 3 mars 2013, le Règlement bois relatif à l’importation de bois de l’Union européenne était mis en place afin d’éliminer le bois illégal sur le marché européen. Deux ans plus tard, on pourrait donc s’attendre à un bilan plutôt positif. Hélas! Alors que chaque pays membre de l’Union européenne aurait déjà dû mettre en place une réglementation, des autorités compétentes et des sanctions, certains n’ont toujours rien fait. Si le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l’Allemagne sont plus avancés, la Grèce, Chypre ou l’Italie restent complètement à la traîne. Et en France, ce n’est pas beaucoup mieux. Un air de RBUE effleure à peine les esprits: les sanctions annoncées en juillet 2014 viennent tout juste d’être votées par le Sénat. Quant aux autorités compétentes, la réponse reste floue. Un «mixte» entre les ministères de l’Agriculture et l’Environnement… avec quels moyens d’ailleurs? Côté pays fournisseurs, le bilan n’est pas meilleur. Au niveau des Accords de partenariats volontaires entre pays producteurs et l’UE, c’est le calme plat. Neuf APV ont été signés à ce jour, sept sont en négociation, et au­cun n’est opérationnel. Si les bois entrent en Europe sans réel contrôle, comment motiver les pays producteurs à mettre en place un système compliqué? Le problème est que les membres les plus actifs sont hélas les ONG, dont Greenpeace, qui ne cessent de pointer du doigt l’impor­tation de bois illégaux en France. Peut-être faudrait-il mettre la pression aux autorités compétentes pour que le RBUE soit bel et bien appliqué? Enfin, petite avancée côté national: Le Commerce du bois vient d’être reconnu organisme de contrôle. Un encouragement pour les entreprises du secteur privé à mettre en place un système de diligence raisonnée?

Stéphanie Obadia